Lors des dernières répétitions au bench press, il est possible de voir de véritables scènes d’horreur !
Un des pires scénarios : la barre qui bascule du côté faible de l’athlète ! On l’a tous vu et/ou vécu ! On y va pour une répétition de plus et en poussant, on sent qu’on doit favoriser la poussée avec un bras plus que l’autre ! C’est pas pratique et ça augmente le risque de blessure mais si on veut cette répétition dite « payante », on se prête au jeu !
Maintenant, la question est : pourquoi est-ce que l’on vient à favoriser un bras plus que l’autre lors du Bench Press ?
Je suis plus fort à droite parce que je suis droitier
La plupart diront que c’est parce qu’ils sont droitiers, par exemple, et que c’est parce qu’ils sont droitiers qu’ils sont plus forts à droite !
C’est, à mon avis, complètement faux !
Je m’explique !
On est droitier ou gaucher du coude à la main. La latéralité se définit dans le contexte des activités motrices fines comme l’écriture. Le Bench Press, c’est pas avec les doigts qu’on l’exécute… c’est avec les épaules !
On apprend à mobiliser ses épaules avant ses coudes et ses mains. Alors, si il y a une asymétrie de recrutement musculaire au niveau des épaules, ça n’a pas de rapport avec le fait que l’on soit droitier ou gaucher.
En termes de stades développementaux, on peut diviser le développement moteur en 7 stades qui se succèdent de 0 à 6 ans. On vient qu’à développer de la force, si tout va bien, de façon égale dans les 3-4 premiers stades surtout, entre 0 et 1 an. C’est au stade 7 que l’on devient réellement droitier ou gaucher.
Le rôle de la coordination œil main
Il faut alors comprendre que si on est plus fort avec le bras droit, c’est une situation qui concerne surtout l’épaule et il faut surtout questionner la façon dont s’est développée la coordination œil main !
Et oui… ce n’est pas la faute du petit pectoral ou du trapèze supérieur non plus si on pousse « tout croche ».
Une des causes les plus probables, c’est une pauvre intégration de la compétence œil main. En effet, c’est dans le contexte où l’on apprend à coordonner nos yeux avec les mains que l’on amène notre cerveau à connecter avec la ceinture scapulaire. Ceci se fait dans deux cas particuliers :
Ce n’est pas surprenant, alors, que en rééduquant ces éléments de motricité, on vient qu’à améliorer le tonus de base des muscles de l’épaule, ce qui permet alors à l’athlète d’atteindre des nouveaux sommets avec, entre autres, le Bench Press !
Sur ce, bonne semaine!
-Mathieu Boule
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